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Retour sur la hausse du taux d’absentéisme en France


En France, le taux d’absentéisme atteint en moyenne 7%, alors qu’il est de 4,2% en Allemagne et de 3,7% en Grande-Bretagne.

Alors que fait-on ?

La sécurité sociale comme certains employeurs ont décidé de mener une chasse aux absentéismes non-justifiés médicalement. Quoi de plus logique et moral ! Comme je l’indiquais dans un précédent post, il s’agit d’une solution facile et peu efficace. Selon les chiffres disponibles, “les contre-visites médicales confirment 93% des arrêts”. Face à cette demande de plus de contrôles médicaux, des entreprises se sont naturellement lancées sur le créneau. Cela semble être un business juteux comme l’indique le buzz médiatique autour des quelques unes d’entre elles. Par exemple, j’ai fait un tour sur la page d’accueil du site de Mediverif.  De manière générale, le mot « sanction » et autres termes coercitifs ou suspicieux reviennent. On est bien dans le conflit employeur – salarié. Est-ce la relation que l’on souhaite entre un employeur et son salarié ?

Dans tout cela, j’ai l’impression que l’on ne cherche pas la cause première de cette situation. Voici deux questions qui me « perturbent » :

– Que traduisent les taux d’absentéismes élèves (justifiés ou non) ?

– Pourquoi le taux d’absentéisme est-il si élevé en France ?

Voici ma réponse à la première question. Pourquoi s’absente-t-on du travail ? Je pense que la principale raison pour laquelle on s’absente de son boulot (de manière justifiée ou non) est le manque d’intérêt ou les difficultés rencontrées dans son exercice (pénibilité). Les difficultés physiques ou psychologiques peuvent conduire à des maladies professionnelles (comme les troubles musculo-squelettiques, surmenage, dépression, …).

Certaines de causes peuvent être supprimées par une meilleure ergonomie. Pour le reste, une bonne partie conduit directement, à mon avis, au management et aux relations de travail (job relation en Anglais). Il ne s’agit pas ici de tomber dans la caricature du petit salarié écrasé par le grand chef. Cela est plus insidieux. La question ici est celle des relations entre collègues et surtout celle qu’il peut y avoir entre un employé et son « petit » chef, à tous les niveaux.

Il est clair que les entreprises où le climat relationnel est bon et où les employés sont très motivés ont les taux d’absentéismes les plus faibles. Peut-être, avant d’engraisser les sociétés de contrôles médicaux, les responsables des entreprises où les taux d’absentéisme sont élevés feraient mieux  de chercher tout d’abord la cause profonde de la situation … Il est si facile de faire du « finger pointing » en lieu et place du « problem solving ».

Je n’ai répondu qu’à la première question (Que traduisent les taux d’absentéismes élèves ?). Je reviendrai sur la seconde dans un prochain post.


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