Accident mortel à la gare de St-Michel Notre-Dame : le service était-il du niveau Six Sigma ?
Un accident mortel à eu lieu à la gare de St-Michel Notre-Dame (RER ligne C) il y a 3 jours. Une femme aurait essayé de rentrer à la dernière minute dans un des wagons du train. Selon RTL, la lanière du sac à main de la dame aurait été coincée dans la porte et l’aurait entraînée à la suite du train. La victime aurait ensuite glissé après le départ du train. Cette femme de 52 n’aurait pas survécu à ses blessures. Des conducteurs de trains, interrogés sur RTL, affirment qu’ils ne vérifient pas toujours la sécurité des voyageurs avant de démarrer. Apparemment ils démarrent à l’écoute de la double sonnerie. Or cette double sonnerie peut retentit même si le bras d’un passager est coincé entre les bandes de caoutchouc des bords de porte.
Je dois avouer que j’ai été très surpris d’entendre cela. Je serais très intéressé de voir la feuille d’instruction standard du machiniste. Si je devais établir les documents du travail standard du machiniste, je mettrai certainement un point sécurité sur cette étape : vérification de la sécurité des voyageurs avant départ. En réalité, je n’ose pas croire que l’on puisse lancer une machine aussi puissante sans, d’une manière ou une autre, valider que tous les passagers sont complètement en sécurité. Les responsables de la SNCF, comme d’habitude font valoir qu’il s’agit d’un événement extrêmement rare. Ce qui d’une certaine manière est vrai. En effet le dernier accident mortel de se genre a eu lieu en 2003. On sait également que le RER transporte des millions de personnes par an. Cela me donne l’occasion d’égratigner un peu le Six sigma en posant la question la suivante: Est-ce un niveau Six Sigma ? Si l’on se base sur ces chiffres on pourrait affirmer que la prestation est bien du niveau Six Sigma. Alors que fait-on ? Peut-on s’en tenir à l’argument des dirigeants de SNCF « validée » par le Six Sigma. J’aimerais avoir l’avis des praticiens du Six Sigma.