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Et si l’avenir de l’automobile passait par la Silicon Valley !


Google a annoncé cette semaine le lancement de la construction de 100 voitures de sa dernière version sa « driveless car » : la voiture sans chauffeur. Si un événement dans le secteur de l’automobile peut être qualifié de « disruptive innovation », c’est bien celui-là. Du coup, chaque entreprise du sectteur de l’automobile doit se demander ce que cela signifie pour elle et sa stratégie long terme. Dans ce post, je me limiterai à l’impact que pourrait avoir les entreprises ou les entrepreneurs de la Silicon Valley sur l’automobile.

Faisons un petit retour en arrière pour signaler que ce n’est pas la première fois que des entrepreneurs de la Silicon Valley s’intéressent à l’Automobile. Il y a déjà eu l’exemple réussi d’Elon Musk avec Tesla. Aujourd’hui, Google avec la voiture sans chauffeur sur laquelle ses ingénieurs travaillent depuis plusieurs années. Cela nous donne une idée des segments générateurs de “juteux” (du moins, tel que ces génies du business le perçoivent et qui corrobore avec le point de vue fréquemment exprimé sur ce blog). Tesla a visé le très haut de gamme où les marges sont très importantes. Google vise la mobilité de chaque jour. Il s’agit d’Uber, Autolib, et Taxi combinés ! L’objectif de Google est de se positionner sur le volume : le marché en pleine croissance du transport urbain. L’ambition, avec la driveless car,  est de faire passer le prix du kilomètre de taxi actuel à New York de 4 dollars  à quelques dizaines de centimes. Ce sera une transformation radicale de la mobilité…

 Quelles conclusions j’en tire ?

1/ Les segments potentiellement rentables du business de la mobilité sont : le haut de gamme (voir Tesla) et la mobilité citadine (la dimension basiquement fonctionnelle de la voiture qui est d’aller d’un point A à un point B en sécurité, voir le projet Google). La dérangeante réalité est que pour jouer un rôle de premier plan dans ces deux secteurs, il faut du cash… Ce qui fait quelques peu défaut à nos champions.

2/ Le secteur de l’automobile doit « garder un œil bien ouvert » sur les entreprises de la Silicon Valley. Elles ont une force de frappe inégalée. En effet, Apple et Google disposent respectivement d’environ 160 et 60 milliards de dollars de cash. De quoi acheter plusieurs fois Peugeot dont la valorisation boursière et autour de 8 milliards d’euros. Pour info, la valorisation boursière de Google est d’environ 400 milliard de dollars.  Vous noterez au passage dans ce tableau que la France ne disposerait que de 27 milliards de dollars de cash de réserve – bien moins qu’Apple ou Google.


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